Ce jeudi, la Commune de Rumes a adressé un courrier aux citoyens de l’entité pour les informer des tractations actuellement en cours entre les propriétaires du Domaine de Taintignies, qui hébergeait voici quelques mois des personnes handicapées, et Fedasil, l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile.
Via ce courrier, le bourgmestre nous informe de la possibilité de voir les bâtiments du Domaine de Taintignies réaffectés en centre pour réfugiés Fedasil. Sammy Mahdi, Secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration l’a en effet contacté pour l’informer de la possible création d’un centre Fedasil à cet endroit. Un bruit qui courait depuis plusieurs mois déjà suite à la visite d’un responsable de Fedasil après la fermeture du Domaine.
Un flou total… et regrettable
Pour le PS Rumes, il est nécessaire de faire la lumière sur un projet qui, pour l’heure, est encore très flou. Si ce projet devait effectivement voir le jour, il est notamment important de savoir dans quelles conditions seraient accueillis les demandeurs d’asile : « La population nous pose des questions et nous sommes incapables de répondre. On ne sait pas combien ils seront ni s’il y aura des familles. Ils disent 40 personnes par semaine mais pendant combien de temps ? On ne sait rien », regrette Céline Berton, cheffe de file PS.
Rassurer les citoyens
« La population doit être respectée. Sur les réseaux sociaux, de nombreux citoyens ont déjà communiqué leur inquiétude. Tout est fait sans communication et ce n’est pas bon pour le vivre ensemble. On parle quand même de la vie des gens, que ce soit de ceux qui vont y vivre, que des gens qui vivent dans les environs. Il est légitime que les riverains se demandent ce qui va se passer près de chez eux. Il est de notre devoir de mandataires de pouvoir répondre à leurs interrogations ».
Quelles conditions d’accueil ?
Le PS Rumes ne s’oppose pas à un tel projet. La solidarité et la fraternité sont des valeurs fondamentales du parti mais tout dépend des conditions : « Si c’est pour parquer quatre ou cinq personnes dans une petite chambre, c’est non ! Il faut voir comment cela va se passer au niveau des infrastructures. La commune va solliciter une visite des lieux ».
Une autre source d’inquiétude réside dans la faible accessibilité du potentiel futur centre, situé à l’entrée du village, en rase campagne : « Les réfugiés pourront circuler hors du centre. En termes de mobilité, là où ils seront, ce n’est pas évident. Ce n’est pas forcément bien desservi par les TEC et ils devront parfois aller à pied jusqu’à la chaussée de Douai. Et au niveau de la commune, cela ajoutera des tâches en plus et de nouvelles missions pour le personnel communal. Il ne faut pas négliger cet aspect ».
Nous avons sollicité une réunion d’urgence auprès de Fedasil. Lors de cet entretien, nous espérons obtenir les réponses aux questions légitimes des citoyens. Nous vous tiendrons informé au plus vite.